JUILLET est le mois des plantes emblématiques des
tourbières et des
marais de
l’ARREELe
POLYTRIC COMMUN, la plus grande des mousses européennes, cette mousse étoilée dresse ses sporophytes : une soie prolongée d’une capsule dont l’ouverture de l’opercule disséminera les spores
Deux
vipères péliade se réchauffent au sommet du touradon que forme le
POLYTRIC en se décomposant, elles trouvent refuge dans cette éponge végétale, le jeune lézard qui se prélasse sur les passerelles des tourbières du
LIBIST devra se méfier de ses voisines !
Les fameuses
SPHAIGNES (ma
n taouarc’h) elles peuvent contenir 15 à 30 fois leur poids sec en eau ! Leurs parties inférieures en mourant s’accumulent et forment ainsi la tourbe, cette accumulation (après plusieurs dizaines de milliers d’années au rythme de 5 centimètres par siècle) atteint une épaisseur de plus de 5 mètres dans la tourbière bombée du
VENEC à
BRENNILIS.Quelques fois associées au drosera à feuilles rondes
La superbe
SPHAIGNE ROUGEATRE plus rare
La
LINAIGRETTE à FEUILLES ETROITES (
lin ar geuniou ou boked gwenn) et sa chevelure immaculée, malgré son apparence elle n’est pas de la famille des joncs (
broenn)
Dont voici 2 spécimens : le
JONC ACUTIFLORE (
broen kalet )aux inflorescences sommitales et le
JONC EPARS très fréquent en toute zone humide, avec ses inflorescences insérées un peu avant le sommet
Elles sont le symbole des tourbières du
YEUN ELEZ, on en parle beaucoup mais on les voit peu car très discrètes; protégées au niveau national, ces plantes carnivores compensent le peu de nutriments et la carence d’ azote des marais en capturant les insectes au moyen de leurs feuilles prolongées de ‘poils’ portant chacun une goutte de glue imitant la rosée,
Ce sont les
DROSERA, du grec « droseros : couvert de rosée »
Le
DROSERA (ou
ROSSOLIS) à feuilles rondes, ici associé au
LYCOPODE DES TOURBIERES, autre végétal très rare, lui aussi nationalement protégé qui apprécie les zones dénudées et ensoleillées mais gorgées d’eau
Le
DROSERA dresse ses hampes de 10 à 15 centimètres en forme de crosse portant de minuscules fleurs blanches qui s’ouvrent lors de fort ensoleillement
Ici, un autre
DROSERA (
rossolis intermédiaire) -
glizheolez delioù-hir - aux feuilles dressées, deux à trois fois plus longues que larges, dont les ‘poils’ s’écartent après la digestion des insectes pour en rejeter les restes chitineux
Autre fleur de légende :
l’ORCHIS TACHETE (
fleur an dimezell ) fréquente aussi bien les bas côtés de la route de MORLAIX
Que les tourbières du
YEUN ou les plateaux séchants de
ROC’H AR FEUNTEUNLa
NARTHECIE OSSIFRAGE (
milad bihan) a toujours les pieds dans les lieux d’ écoulement d’eau, parfois en compagnie de l’
ORCHIS TACHETELa
BRUYERE à 4 ANGLES (ou des marais)-
brug kroaz - porte des corolles roses de la taille d’un grain de blé tournées d’un seul coté, les tiges et les feuilles sont velues contrairement à la bruyère cendrée qui est glabre
L’OSMONDE ROYALE (
radenn onn ) la plus belle des fougères, on la trouve en rive des cours d’eau
Au chaos de
MARDOUL, près de
KERMARC’H en
LOQUEFFRET on peut en voir sur les berges et dans le lit de l
’ELLEZ : le bonheur des photographes !
Ses grappes de sporanges qui ressemblent à des inflorescences
Autre arbrisseau des tourbières, le
PIMENT ROYAL ou MYRICA (
red), c’est « le bois sent bon » dont les effluves éloignent les moustiques, quand on en froisse une feuille on perçoit une senteur très agréable d’agrumes, il était autrefois utilisé pour fleurir les mariages royaux ou comme épice (le poivre du pauvre)
Le ruisseau qui prend sa source entre
BOTCADOR et
BALANEC BER en
BOTMEUR n’est-il pas appelé :
STER RED, appellation rappelant la présence en ces lieux du
PIMENT ROYALLe
SCIRPE CESPITEUX (
geotenn-ar-c’harv ) de la même famille que les carex, forme des touffes caractéristiques, dans l’
EGYPTE ancienne, une espèce proche était utilisée pour la confection du papyrus, à l’automne il prend une belle couleur or
Il faudra attendre
SEPTEMBRE pour découvrir la très rare et magnifique
GENTIANE PNEUMONANTHE, (
jañsif ) d’un bleu azur foncé, elle est la plante hôte d’un aussi rare papillon :
l’azuré des mouillères qui pond ses œufs uniquement cette fleur
On la trouve dans les landes humides et tourbeuses mais se fait rare par manque d’entretien de ces terres
La
LOBELIE BRULANTE, protégée dans certaines régions françaises
Le
MILLEPERTUIS des MARAIS,au feuillage velouté, son rhizome baigne dans les ruisseaux