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Nombre de messages : 92 Localisation : BRASPARTS Date d'inscription : 27/11/2009
| Sujet: Un petit air breton sur la Croisette Ven 14 Mai - 13:18 | |
| Un poison violent ( suite ) J'espère qu'on aura une projection à St Rivoal ! Déjà récompensé par le prestigieux prix Jean-Vigo, «Un poison violent» est présenté aujourd'hui à Cannes, à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle de la sélection officielle. Il s'agit là du premier longmétrage de la scénariste et réalisatrice bretonne, KatellQuillévéré. source : http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/cinema-un-petit-air-breton-sur-la-croisette-14-05-2010-913362.phpCette année encore, à Cannes, la Quinzaine des réalisateurs permettra de découvrir l'oeuvre de 33 jeunes cinéastes. Parmi eux, la scénariste et réalisatrice Katell Quillévéré. À 30 ans, cette Bretonne est déjà l'auteur de trois courtsmétrages très remarqués, dont le premier, «À bras-le-corps», avait été projeté à Cannes. Son retour sur la Croisette, elle le fait, cette fois, avec un premier longmétrage, «Un poison violent», récompensé, le 3mai dernier, par le prestigieux prix Jean-Vigo. «Je ne pouvais pas rêver mieux», sourit KatellQuillévéré, avant la projection de son très beau film sur le passage de l'enfance à l'adolescence. Elle y raconte l'histoire d'Anna qui, à 14 ans, prépare sa confirmation, dernière étape de son engagement catholique. Mais la naissance de son désir pour Pierre, un adolescent qui se soucie peu de Dieu, fait vaciller sa foi. «Il est difficile de devenir soi et de s'affranchir du poids de l'éducation et des attentes de nos parents. C'est ce dont j'avais profondément envie de parler», précise-t-elle. Ne dit-on pas qu'un premier film est le plus autobiographique d'un cinéaste? «Le poids de la religion, je l'ai senti, confirme-t-elle. Mais pas comme le personnage. Le film mélange des choses vécues, des choses que j'ai eu peur de vivre et des choses que j'ai eu envie de vivre. J'ai aussi perdu la foi en entrant dans l'adolescence. Mais quand Anna passe de la foi à l'amour, je pense que je suis passée de la foi au cinéma. Le cinéma m'a bien mieux aidée à me construire et à vivre que la religion». Inspirée par Pialat, Bergman... Son déclic pour le cinéma, elle le doit à la découverte de Pialat, Bergman, Buñuel, Bresson... S'en suivent un DEA de cinéma, une licence de philo et, aujourd'hui, un premier film tourné à Brasparts (29) et au Faou (29). «Je ne pouvais pas tourner ailleurs qu'en Bretagne. L'histoire est imprégnée par ses paysages, son architecture, son atmosphère, sa culture, son rapport à la tradition», explique celle qui, née à Abidjan, a grandi entre Paris et la maison familiale de Carantec (29). «Au-delà des vacances, la Bretagne, c'est une culture familiale très forte, une culture bretonne plutôt catholique. Mon éducation a été marquée par une certaine pudeur que j'ai retrouvée lors du tournage. Il n'y a pas de superficialité dans les rapports. Ils ne sont pas gagnés d'avance mais quand ils sont là, ils sont profonds». Et c'est lors de castings en Bretagne que la cinéaste a repéré la Nantaise Clara Augarde, pour incarner Anna, et le Vannetais Youen Leboulanger-Gourvil, pour Pierre. On y découvre aussi une Lio en catholique provinciale, un Michel Galabru en grand-père blasphématoire et un Stefano Cassetti en curé, en proie au doute. «Je cherchais des personnes charnelles qui aient une énergie sexuelle, parce que c'est aussi ce que la religion catholique cherche à contrôler. Le film ne se positionne pas contre la religion catholique mais contre l'institution vieillissante et anachronique. Si j'ai reçu des avis forts et contrastés, c'est que le film montre qu'on est tous encore lié, d'une manière ou d'une autre, à cette culture judéo-chrétienne. On a tous dû se positionner par rapport à la question de Dieu. C'est encore une question contemporaine». * Gwénaëlle Loaëc | |
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greg29
Nombre de messages : 37 Localisation : Quimper Date d'inscription : 31/08/2009
| Sujet: poison violent Jeu 24 Juin - 13:24 | |
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