Cette année, après une messe à la mémoire des victimes des guerres, la traditionnelle cérémonie du souvenir a regroupé les braspartiates autour du Monument aux Morts.
Cérémonie au cours de laquelle deux enfants de l'école Sainte Thérèse ont lu de fort belle façon un poème émouvant, écrit par des jeunes de classe de 3ème d'une école marocaine :
Jeunes gens d'aujourd'hui,
Ne laissez pas notre monument dans l'oubli ...
Daignez vous arrêter un instant
Pour regarder les noms inscrits
De ces sauveurs d'antan
Qui ont payé le prix de leur vie
En tombant au champ d'Honneur
Pour effacer les grands malheurs
Qui affligeaient le monde entier
Alors privé de Paix et de Liberté.
Ils furent si nombreux, partis à la fleur de l'âge,
Décidés à combattre avec courage.
Mobilisés ou engagés volontaires,
Ils sont partis à la guerre,
Accomplissant leur destinée
Pour reconquérir la Paix et la Liberté.
Pour empêcher que leur sacrifice ne se perde,
Montrez leur un peu de respect
Par une simple pensée
Afin de ne pas les oublier,
Eux, ces sacrifiés de la Paix et de la Liberté.
Puis le président des ACPG TOE de Brasparts lut son message au nom des anciens combattants dont voici le texte :
8 mai 1945 ...
Il y a 66 ans s'achevait la guerre en Europe. Une guerre qui se terminait par l'écrasement de l'Allemagne nazie ; une guerre qui laissait aux survivants le souvenir de tant d'horreurs et de haine, de souffrances et de misères, physiques et morales.
Souvenons-nous des actes de bravoure, d'héroïsme, de sacrifice de nos anciens auxquels nous devons notre liberté. Cette cérémonie leur est dédiée et je salue respectueusement les derniers anciens combattants de cette tragique histoire.
Le 8 mai 1945, l'espoir renaissait, la vie reprenait ses droits, le monde espérait dans l'avenir...
Aujourd'hui, 8 mai 2011, nous n'avons certes plus de menaces aux frontières, mais malheureusement il n'y a plus de frontières aux menaces.
Si les conflits interétatiques ont quasiment disparu, les guerres civiles ou ethniques, les guerillas, les actes de terrorisme, les conflits tribaux, se sont multipliés.
Les révolutions d'aujourd'hui sont avant tout des guerres civiles usant de moyens électroniques et d'armements sommaires, mais qui rendent le monde instable. Ce qui n'exclue pas les menaces des armes modernes - nucléaires, bactériologiques, chimiques - et nécessite de maintenir une armée forte.
Nos soldats sont engagés dans ces conflits, et nombreux sont ceux qui ont consenti au sacrifice suprême - je pense à nos camarades du Liban, de Bosnie, de Côte d'Ivoire, d'Afghanistan - pour sauvegarder la Paix...
En ce jour, n'oublions pas non plus nos anciens tombés en Algérie ou en Indochine, au service de la Patrie, et dont le souvenir s'estompe dans l'esprit de nos jeunes générations. L'exposition mise en place cette année à la bibliothèque a pour objectif de rendre hommage aussi à ces hommes et femmes tombés en Extrême Orient.
Car nos associations ont un triple but : le devoir de réparation, le devoir de mémoire, le devoir de “passeur de mémoire”. C'est en prenant en compte les leçons du passé qu'il est possible d'éviter le bégaiement de l'histoire.
Paul VI disait : “c'est dans le coeur des hommes que naissent les guerres”.
Alors, continuons à témoigner auprès des jeunes pour qu'à la devise “Si vis pacem, para bellum”, ils sachent répondre “Si vis pacem, para pacem”.
Ce fut ensuite Monsieur le Maire qui lut, devant un public très attentif, le message du Ministre ...
avant de déposer, avec le Président des ACPG, une gerbe au pied du monument, et de respecter la minute se silence en hommage à tous nos morts ...
Un pot de l'amitié fut ensuite servi dans la salle Sainte Thérèse à l'ensemble des participants pour clore cette cérémonie du souvenir.
(Merci à Anne pour les photos prises ...)