Le texte original est emprunté au BIB; il a été complété pour les plus jeunes d'entre nous.
1.
Les armoiries.
Les armoiries représentent l'emblème d'une famille ou d'une commune et obéissent, dans leurs dispostions et leurs couleurs, à des règles spéciales qui sont celles du
blason.
Les armoiries apparaissent au XIIème siècle dans l'armement des chevaliers – elles permettent de se reconnaître sur le champ de bataille et de ne pas s'entretuer- puis deviennent la propriété des familles. Aujourd'hui, si les familles ne demandent plus de
blason, les villes veulent avoir le leur en signe de distinction.
L'écu, qui est le support des signes, a la forme d'un bouclier. Il est divisé en trois éléments (le chef, la pointe, les flancs). Le chef est opposé à la pointe; ce qui est dextre (gauche) est de même par rapport à senestre (droite) (
mais attention, lorsque vous êtes face au blason, dextre est à votre droite et senestre est à votre gauche: toujours penser que vous êtes le chevalier derrière son bouclier); le coeur prime le flanc.
Il peut être composé de trois types d'émaux: métaux, fourrures et couleurs.
Les métaux: or (jaune) ou argent (blanc).
Les fourrures: hermine ou contre-hermine, vair ou contre-vair. Pour information, si tout le monde connait l'hermine, le vair est un petit écureuil de Sibérie. Cette fourrure est représentée par des clochettes stylisées azur et argent tête-bêche.
Les couleurs sont au nombre de 5:
gueule: rouge;
sable: noir;
sinople: vert;
pourpre: violet;
azur: bleu;
auxquelles s'ajoutent une sixième, dite transmutation, de l'orangé au tanné (marron). Emaux que l'on ne peut combiner n'importe comment.
On distingue enfin trois types de figures: naturelles, artificielles, chimériques.
Il y a donc à la base neuf partitions possibles et neufs points.
2.
Origine du blason de Brasparts.
Monsieur QUELEN, alors adjoint au maire, récemment disparu, se charge des démarches préliminaires. Une lettre du 24 février 1975, adressée à Monsieur le Directeur des Services d'Archives du Finistère, fait part de certaines suggestions qui pourraient être la base de l'étude.
La proposition retenue s'appuie sur les activités actuelles de tourisme équestre et de classes vertes qui seraient les premiers bénéficiaires de ces armoiries. Rappelons que le
blason a pour but de faire reconnaître les principales caractéristiques de la commune qui l'a créé.
La devise rappelle le vieux dicton breton:
“Peder tra impossubl da Zoue
Plenad Brazparz; diradena Plouyé;
Diveina Berrien
Ha dic'hasta Poullaouen”
devenu aujourd'hui:
“Kompezañ Brasparz,
Diveinañ Berrien,
Ha diradennañ Plouyé
Setu tri da dihallus da Zoue”
(ou 'zo tri zra dreist galloud Doue).”
Le conseil municipal, en date du 2 juin 1977, adopte l'avant-projet établi le 24 mai 1976.
Le
blason de Brasparts est moderne et a été créé de toutes pièces. Il représente les activités de la commune.
Arrêté préfectoral du 24 août 1977:
Vu l'arrêté du 24 décembre 1974 instituant la Commission départementale d'héraldique du Finistère;
Vu l'extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal de Brasparts en date du 24 juin 1977;
Article 1er: Les armoiries officielles de la commune de Brasparts sont fixées ainsi qu'il suit:
“De sinople à une tête de cheval d'argent, au chef denché de trois pièces du même”
accompagnées de la devise bretonne “Digompez ha dispar.”
Article 2: Les armoiries ci-dessus blasonnées seront inscrites et dûment enregistrées à l'Armorial officiel du département du Finsitère et deviendront ainsi immuables et protégées par la Loi.
3.
Le blason de Brasparts et sa devise.
La forme de l'écu choisi est celle, ordinaire, d'un écu français du XIIIème siècle.
Le relief et les multiples collines ont été symboliquement indiqués par le sommet en dents de scie (chef denché de trois pièces). Le fond est vert (sinople) et la couleur du sommet et de cheval est argenté (tête d'argent et chef de même).
La couleur sinople est une allusion au paysage, à la verdure qui domine partout et aussi aux activités du centre de classes vertes. Quant à l'argent, c'est tout simplement une allusion aux ruisseaux d'eau claire qui coulent partout, lieu idéal des pêcheurs.
La tête du cheval ne représente pas uniquement les activités du centre de tourisme équestre mais il rappelle également les anciens élevages de chevaux importants de la région et les foires qui existaient encore il y a une quarantaine d'années et qui drainaient les marchands du Léon et de Cornouaille.
La devise en langue bretonne, complète l'ensemble: “DIGOMPEZ HA DISPAR”, ce qui peut se traduire par “vallonné et sans pareil”.
Remarque: il est à noter que la Commission avait indiqué aux maires que leur
blason pouvait s'affranchir des vestiges d'une féodalité aujourd'hui disparue, sans pour autant bannir tout rappel aux anciennes familles seigneuriales qui y vivaient".